The Hartlib Papers

Title:Copy Letters, Mersenne To Theodore Haack & John Pell, In French & Latin
Dating:15 January 1640
Ref:18/2/10A-11B
Notes:See Correspondance du P. Marin Mersenne vol.IX, pp. 14-20.
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   Lettre VIe de Monsieur Mersenne à Theodore Haack du 15. Ian. 1640.
Monsieur Apres vous avoir remercié derechef tres affectueusement du livre de Monsieur Plattes, et du Sieur Gelibrand, Ie vous diray outre ma derniere lettre laquelle vous aurez je croy receüe maintenant que nous [estonnons? altered] tous de cette diminution, dont nous[altered] ne pouvons trouver la raison, laquelle si nous recevons de Monsieur Pell nous le remercierons tous en corps. Nous avons icy veu le livre des langues et des Religions de Monsieur Brerewood[altered], Professeur de Londres, cet un homme fort Iudicieux, et que j'ay leu avec grand plaisir. L'on m'a dit qu'il a encore fait quelqu'autres livres, mais Ie ne sçay point de quel Sujet; si vous ne me l'apprenez, je croy que ce qui viendra de sa main sera excellent. Vous aurez une lettre de l'autre costé pour Monsieur Pell, car estant si bons amis, comme vous estes, il ne sera pas marry que je vous joyne ensemble. Or Ie presume bien, qu l'aymant perd sa force, quand quand on le fait rougir au feu, mais pourveu, qu'on ne le face, que chaufer bien fort contre le feu sans rougir, cet ce que j'entends, qu'il ne perd pas sa force, et quoy qu'il en soit, ce qui arrivera par l'experience, il s'y faut rendre. Vous verrez l'observation nouvelle que je mande à Monsieur Pell sans qu'il soit besoin de vous la repeter. Ie suis fort ayse que Monsieur Plattes se resolve de donner toutes ses oeuvres et experiences; la Posterité [luy?] en sera grandement obligé. Et cet dommage que l'Edward Brerewood soit mort, sans nous avoir donné le reste de ses meditations, Ie n'ay point veu son traitté de Ponderibus et Pretijs Numerorum, ni, de Oculo, vous m'apprendrez s'ils sont imprimez, et ou l'on peut recouvrir. Au reste, ne vous mettez plus en peine de l'aymant de vostre Amy, [catchword: car]
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car puis qu'il tire fort peu estant desarmé, il ne pourroit nous servir; Nous en avons icy un si bon, que desarmé il tire 3 fois plus pesant qu'il n'est, ou environ, et je veux bien luy croire, que l'Aymant [letter deleted] <se> gaste au gaste <feu> sans qu'il en face l'essay; neantmoins quand j'en auray quelqu'un <à> de perdre, j'esseray de trouver, quel degré de feu luy fait perdre sa vertu, ce qu'on n'a fait, jusques à present, que je sçache. Encouragez le de nous decouvrir de nouvelles proprietés avec son bon aymant; Son Livre que j'ay perdu me tesmoigne, qu'il a fort bon esprit, et [bien?] bien clair et net. Pour ce qui est des livres, que j'ay baillé à Monsieur Veglin, il m'a asseuré vous en avoir envoyé un, et qu'à la 1e occasion, il envoyera l'autre: Car je me remets a luy, pour ces commodités d'envoy. Nous ne voyons icy cette nouvelle année aucun livre nouveau de Consequence, contre le Costume. Il me semble, que je vous ay prié de me faire sçavoir, si Robert Fludd est mort, et combien il a. Au reste Monsieur le Maire essaye tousjours de parfaire son Luth d'Almerique, ou son Almerie, sur laquelle il veut mettre le quarts de tons en usage. Voyla Monsieur ce que j'ay creu, vous devoir respondre à ce voyage. Et en quelque lieu que je sois[altered], je pourray recevoir vos lettres et pacquets, et vous escrire. Car si vous les addressez à Monsieur Veglin ou à son Cousin Monsieur Bosch, et qu'ils les facent porter à nostre maison de la place Royalle, je mettray ordre, qu'on me les face tenir et qu'on vous envoye mes responces. Ie n'ay pas encore pris et resolu le[altered from de?] Iour de mon partement, Ie vous envoye pour vous et pour Messieurs Pell et Plattes un papier d'un homme d'icy qui promet d'exhiber toutes ses merveilleuses utilitez, il a bien de l'esprit, et bonne main. I'ay aussi un petit livret contre Fludd a vous envoyer, lequel je bailleray pour ce sujet à Monsieur Veglin. Cependent Monsieur je prie Dieu de vous tenir en bonne santé, et suis tousjours
   Vostre treshumble serviteur     Mersenne.
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                         P.S.
Ie viens d'apprendre, qu'un grain de Bled a autrefois produit cent espics dans un tas en Auvergue, et un autre en Gascogne 900. grains, ce que vous pourrez dire à Monsieur Plattes, lequel sans doute profiteroit grandement en lisant Palissy, lequel traite de la mesme matiere. Ie croy que Monsieur Veglin l'a tout prest pour vous l'envoyer. Outre ce que je vous ay demandé si le Sieur Robert Fludd est mort, et quand, on m'a prié de sçavoir qui est celuy, contre lequel il a escrit a la fin de sa Physique Mosaäque imprimé à Goude sur le sujet de son Unguent armarium, par lequel il pretend avoir plusieurs autres gueris les absens, que vous en semble.
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      Clarissimo Domino D. Pell.            No. IIa.
Cum a postremis meis literis serió de tuo immenso opere cogitarim, Vir Eruditissime, pretium operæ duxi, si [tuam?] Bibliothecam ab ijs inciperes, qui de Unitate, deinde de ijs qui de Puncto ex professo egerunt, dein de ijs qui de quolibet subjecto peculiari, verbi causa, de Lineis, Superficiebus, et solidis scripserunt et ita consequenter de quolibet particulari Matheseos subjecto. De Unitate scripsit Stevinus contra quem aliquis de nostris audio brevi quid editurum. Itaque post autores qui generalius de Mathematicis scripserunt subjiciantur, qui de rebus particularibus post Arithmeticæ [catchword: et]
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et Algorithmi Scriptores Geometræ sequantur. Est apud nos, quem ferunt opus compegisse, quod omnia complectatur quæcunque in Euclidem dicta scriptave sunt. Est mihi præ manibus Athenæus ManuScriptus de Mechanicis græcé, sunt et alia Græca, quæ nondum edita. Sed et præter ea quæ audemus è Gallia polliceri, si quid in nostra peregrinatione Italiæ occurrat quod ad Tuum scopum collimet, jamjam illud pro viribus offero. Porrò nolui te miram observationem Magneticam apud nos factam celare: nempe duæ acus à diversis lapidibus contactæ non eodem modo in eodem loco eodemque tempore declinant sed una 4. alia 2. duntaxat declinat, contra ea quæ scripseram. Antiqua nempe novis emendanda. Nos vero rapit illa vestra Gillebrandi diminutio declinationum, fatemurque nos rationes istius rei nescire, quas à te deinceps expectabimus, novumque annum Tibi propitium ex animo precatur
                            Tui observantissimus
   Parisijs 15. die novi anni.
                                  F.M. Mersennus.