| Title: | Balthazar Gerbier'S Discourse On Cosmography, In French |
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| Dating: | undated |
| Ref: | 10/2/40A-42B: 42B BLANK |
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De la Cosmographie
Ou doctrine de la Sphere.
L'estude de la Cosmographie ou de la Sphere est la congoissance du Monde qui est composé du Ciel et de la Terre, de la region Celeste et [Elementaire? MS edge] La region Celeste du Ciel c'est ce qui remplit le vuide entre les Planettes et les Estoilles: la Matiere du Ciel est transperante aussi que le Cristal.
Ceste estude est la plus excellente eleuation de l'esprit de l'homme[altered] puis qu'elle le conduit de la Terre vers la mayson de Dieu; le Marche pied de son Throne, le verger des Anges, et des bien heureux; parsemé d'estoilles, et d'un Eternel printemps; le Palais de la Diuinité, la Chapelle ardante du Monde; le Lambris et la voute azureé de Luniuers.
C'est aux Esprits épuréz (come a des Aiglons dont la prunelle excellente regarde fixement le grand flambeau du Iour) a prendre leur essort vers ceste seconde, et pour mieux dire premiere predominante partie du Monde, non par une eleuation ridicule [2 words deleted] <d'oyes sauuages> d'un voyage vers la Lune, mais par des Traces aussi admirables que veritables et utilles parce quelles enseignent qui c'est Dieu qui a donné aux Astres une Loy, et un ordre jnfailible qui nous fait cognoistre comme il agit par des causes secondes et comme il gouuerne c'est Orbe Inferieur, l'asubiectissant a des mutations [permises? altered] a l'homme de cognoistre dans l'aspect de ces Creatures Celestes, affin que ceste cognoissance nous oblige [catchword: d'auoir]
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d'auoir recours a luy quand elles nous menassent de son Irre, et que nous luy rendions aussi des actions de grace et de Louange quand leur aspect nous pariost fauorable doux et bening. qui est le profit salutaire que l'homme doit rechercher en ceste Estude; et ne se pas amuser a des curiositéz de gens de Lunettes d'approche soit d'un nouueau Gallei. Cornelius Drebbel en Angleterre, ou du grand Mathematicien[altered from Matematicien] Gassandi a Paris, qui trouent un nouueau Monde dans la Lune, des Visibles Montagnes, des Vallées, coulourées; des Mers, et des fleuues, qui disputent si le nombre des Cieux a esté bien compté; s'il n'y en a qu'un seul, si dans celuy la coulent doucement et glissent les Astres comme dans un Cristal Liquefié: Si la difference des mouuements des Astres se rapporte a la Violance des rais du Soleil et a so repercussion; les rendant Stationnaires ou retrogrades: Ce qui c'est qui[altered from que le?] remplit le Vuide; si la matiere du Ciel peut endurer plus de penetration que l'eau; que l'Air ou que le feu, puis que comme toutes choses sont pesantes ou legeres les Estoiles doiuent monter en haut come legeres ou descendre en bas comm pesantes. Espris enclins a chercher des nouueaux Mondes [catchword: et]
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et du choses nouuelles, n'auriez vous pas plustost fait de vous en remettre a la prouidence de Dieu. laquelle a comme enchassé dans ce Globe Celeste par une puissante Harmonie, de laquelle sa Diuine Prouidence est la Source et le Piuot) Le Soleil [word deleted] qui engendre Les Siecles et les Ans, les Iours et les Saysons. [frayant? MS edge] une Orniere eternelle que tousiours il va [retraæant? MS edge] [2? words deleted], courrant par sa mesme Carriere.
Il y a enchassé aussi la Lune pour seruir de Soleil durant la nuit; les Estoilles qui sont autant de pertuits par lesquels la bonté et excellence de la Nature distille ses Influences sur nous, et fait couler jnsensiblement ses faueurs, ainssi que le Soleil esmaille la Terre, et la perce jusques dans sa Matrice, pour y creer les metaux, et enfonce ses rayons jusques aux abismes de l'occean pour y polir les piereries, ainssi qu'il rend les Cieux sereins et les couure de [Majesté?] en pourpre et redore Les Nues, trace Larc en Ciel, essuye les pluies, lasche et areste les Vents, donne la vie aux Animaux, Couure la Campagne de toutes sortes de fruits. et resjouit ce grand Tout de sa belle Lumiere, aussi est il le Miroir de la Maiesté Diuine. [catchword: Et]
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Et [casi?] le Dieu materiel des choses corporelles La Lune est la maitresse de la Mer. la Reine de la Nuit, la Mere des Rosees, la douce nourisse de la Terre; la guide des Mariniers, le Miroir du Soleil, lautre gloire du firmament; LEmperiere des Estoilles, La Regente Reine de ce bas Monde, ou elle a sa juridiction. et son Domaine retrogradant par son propre mouuement au rebours du bransle comun des Cieux nous marque les Mois Les Anneés et les Siecles. et par sa douceur attrampe Les Chaleurs trop ardantes du Soleil son frere
Les amatheurs de la Vertu et de la cognoissance de toutes choses bonnes se procureront s'il leur plaist la cognoissance des Cieux pour apprandre plus facillement a dire Adieu a la Terre. et a rechercher leur vray bon heur dans le Ciel des Vertus par son chemin Estoillé. Ou la constance a tellement sa source qui depuis le commencement du Monde il n'y a point de Changement de forme aux Estoilles n'y au Soleil n'y a La Lune qui roulent perpetuellement dans l'ordre jnfailible que Dieu a mis dans la grande boule du Ciel dont les Essieux sont appuiéz de sa Prouidence Diuine, ou paroist tout le Cours des Astres
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<left margin: les Aspects> Les roncontres, et les fuites. les Mariages et les Diuorces des Planettes, leur defaillances, Eclipses, Leur Leuer, leur Coucher, leur Ascendans, les Conjonctions et tout le mesnage des Cieux,
On y cognoit le conexité et le courbement des Cieux. l'épesseur et la Massineté de chaque sphere Les Conjonctions Orientales et matinieres des Estoilles auec le Soleil, ou bien les Occidentales et Vespertines; les Coursses directes et Retrogrades Les abaisements vers la Terre, les Eleuations vers Le Ciel par leur Epicycles, les Anges des Planettes Les Zones ou Ceintures qui partagent et Ceignent <le Ciel> le Zodiaque, qui va biaisant entre Les deux Poles./: